Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir en Syrie | La protection des investisseurs étrangers | Les procédures relatives à l'investissement étranger | L'aide à l'investissement | Les opportunités d'investissement | Les secteurs où les opportunités d'investissement sont moindres | Trouver de l'aide pour des informations complémentaires
Avant d'entrer dans une crise politique en 2011, la Syrie était déterminée à ouvrir progressivement son économie, passant d'une approche fermée et centralisée à un modèle proche de l'économie de marché. En effet, entre 2000 et 2010, le corpus juridique syrien a connu de profonds changements. Des réformes structurelles, telles que la rénovation du code du commerce (2007), du code de la mer (2008), de la loi de finances (2004) et de la loi bancaire de 2004, ont permis d'abandonner progressivement le modèle d'économie planifiée en vigueur depuis des décennies. La loi sur l'investissement a fortement encouragé les investissements étrangers, avec des mesures telles que la légalisation de la pleine propriété des entreprises, l'importation de machines et l'exonération des droits de douane sur le transport et les matières premières. Les investisseurs privés ont bénéficié d'une exonération fiscale de cinq ans (qui a été étendue à sept ans dans le cas d'une coentreprise avec une participation de 25 % du secteur public). La mise en place d'un système bancaire privé et de compagnies d'assurance privées (nationales ou étrangères), l'ouverture du marché local avec la libéralisation des importations (suppression progressive des barrières tarifaires à l'accès au marché et réorganisation de l'administration douanière avec l'aide de l'Union européenne) ont été des résultats tangibles de la modernisation du cadre législatif et fiscal du pays. La Syrie avait également créé un certain nombre de zones industrielles offrant un cadre favorable aux entreprises étrangères désireuses de s'implanter dans le pays. Cependant, la guerre civile qui déchire le pays depuis 2011 a provoqué une grave crise humanitaire et économique qui a entraîné une chute des investissements. Le pays fait l'objet de sanctions de la part des États-Unis et de l'Union européenne, ce qui limite son potentiel. La loi américaine Caesar Syria Civilian Protection Act, entrée en vigueur en juin 2020, dissuade tout investisseur de participer à la reconstruction de la Syrie. En outre, début 2024, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé l'Assad Regime Anti-Normalization Act, qui renforce encore les sanctions énoncées dans la loi Caesar, prévue pour expirer en 2024, jusqu'en 2032.
Aucune donnée internationale fiable n'a été publiée sur les entrées d'IDE en Syrie depuis 2012. Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2023 de la CNUCED, le stock d'IDE en Syrie s'élevait à 10,7 milliards USD en 2022. Les données recueillies par l'Agence syrienne d'investissement sur le stock d'IDE entre 2008 et 2014 montrent que la Russie était de loin le plus grand investisseur dans le pays (75,8 %), suivie par l'Allemagne avec 19,7 %, tandis que la majorité des investissements étaient dirigés vers les secteurs des télécommunications, de l'intermédiation financière et de l'électricité. En ce qui concerne les entrées d'IDE dans le pays au cours du premier semestre 2016 (dernières données disponibles), le montant total était de 17 milliards SYP (environ 33 millions USD - Agence syrienne d'investissement). Le ministre de l'économie a déclaré que l'Autorité syrienne de l'investissement avait délivré 32 licences d'investissement entre la promulgation de la loi sur l'investissement n° 18 en mai 2021 et juin 2022. Les actifs de ces projets d'investissement s'élèvent à environ 1 357 milliards de pesos syriens. La Syrie n'est pas classée dans l'indice 2023 de la liberté économique.
Investissement Direct Etranger | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|
Stocks d'IDE (millions USD) | 10.743 | 10.743 | 10.743 |
Nombre d'investissements greenfield* | 0 | 0 | 0 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 0 | 0 | 0 |
Source : UNCTAD, Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Les pays investisseurs | 2014, en % |
---|---|
Russie | 75,0 |
Allemagne | 19,0 |
Palestine | 1,0 |
Turquie | 1,0 |
Les secteurs investis | 2014, en % |
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Télécommunications | 25,0 |
Intermédiation financière | 17,0 |
Distribution d'électricité | 11,0 |
Pétrole et gaz naturel | 6,0 |
Hôtellerie et restauration | 5,0 |
Source : Agence syrienne de promotion des investissements, Dernières données disponibles.
Comparaison internationale de la protection des investisseurs | Syrie | Moyen-Orient & Afrique du nord | Etats-Unis | Allemagne |
---|---|---|---|---|
Index de transparence des transactions* | 7,0 | 6,4 | 7,0 | 5,0 |
Index de responsabilité des managers** | 5,0 | 4,8 | 9,0 | 5,0 |
Index de pouvoir des actionnaires*** | 3,0 | 4,7 | 9,0 | 5,0 |
Source : The World Bank - Doing Business, Dernières données disponibles.
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