Surinam : Investir
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2025 de la CNUCED, les flux d’IDE à destination du Suriname ont été négatifs de 27 millions USD en 2023, après une sortie nette de 63 millions USD l’année précédente. À la fin de la même période, le stock d’IDE était estimé à 1,82 milliard USD, soit environ 42 % du PIB du pays (contre 70,4 % en 2020). L’or, la bauxite et le pétrole constituent les principaux secteurs d’attraction pour les investisseurs étrangers, bien que des investissements récents aient également été effectués dans le secteur de l’huile de palme. Les principaux pays investisseurs sont les États-Unis, la Belgique et les Pays-Bas. L’activité d’investissement actuelle au Suriname se concentre surtout sur le secteur émergent du pétrole offshore. En juin 2025, Petronas (Malaisie) a signé un contrat de partage de production pour le Bloc 66 et a commencé le forage dans le Bloc 52 en juillet. En juin, TotalEnergies (France) a acquis une participation de 25 % dans le Bloc 53 et dirige le projet Gran Morgu d’une valeur de 10,5 milliards USD, avec une participation de 20 % de Staatsolie, financée par une émission obligataire de 515,8 millions USD en mars 2025. APA Corp. (États-Unis) prévoit d’investir environ 200 millions USD en 2025, tandis que Hess Corp. (États-Unis) s’est retirée du Bloc 59 en juillet 2025, le restituant à Staatsolie. En juin 2024, la Banque islamique de développement, accompagnée de fonds saoudiens et de l’OPEP, a engagé plus de 105 millions USD pour la modernisation des réseaux électriques à Paramaribo et à Nickerie. En novembre 2022, Chinalco (Chine) a signé un accord pour un projet de bauxite de 426 millions USD, toujours en attente d’approbation parlementaire. Entre 2022 et 2025, la Chine a également financé un centre technique agricole de 10,5 millions USD dans le district de Saramacca. L’implication plus large de la Chine comprend environ 400 millions USD de commerce bilatéral et des projets comme l’Hôpital régional de Wanica (28 millions USD), renforçant la position du Suriname comme destination émergente pour les IDE dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et des ressources naturelles.
Le gouvernement surinamais soutient activement l’investissement étranger et a présenté des plans visant à moderniser les cadres institutionnel et juridique afin de mieux protéger les investisseurs et de lever les restrictions sur le transfert des revenus d’investissement. À l’exception du secteur pétrolier, le pays ne dispose d’aucune politique économique ou industrielle discriminant les investisseurs étrangers ou les investissements détenus par des intérêts étrangers. La propriété des ressources pétrolières est en revanche réservée par la loi à la compagnie pétrolière nationale Staatsolie, les investissements étrangers étant permis uniquement par le biais de contrats d’exploration et de partage de production. Aucune législation n’impose qu’une part des investissements étrangers soit détenue par des nationaux, ni que cette part soit réduite avec le temps. Le faible niveau d’investissement au Suriname, malgré ses abondantes ressources naturelles, s’explique par un environnement des affaires peu favorable, caractérisé par un manque de clarté dans les processus d’attribution des concessions et des marchés publics, la corruption, des capacités institutionnelles limitées et une transparence insuffisante. L’Agence pour l’investissement et le commerce du Suriname (SITA) est l’organisme principal de promotion des investissements. Il s’agit d’un établissement public autonome placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères, des Affaires internationales et de la Coopération internationale. Enfin, le Suriname se classe au 88e rang sur 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption 2024 et au 144e sur 184 dans le dernier Indice de liberté économique.
| Surinam | Amérique latine & Caraïbes | Etats-Unis | Allemagne | |
|---|---|---|---|---|
| Index de transparence des transactions* | 1,0 | 4,1 | 7,0 | 5,0 |
| Index de pouvoir des actionnaires*** | 6,0 | 6,7 | 9,0 | 5,0 |
Source : Doing Business - Dernières données disponibles.
Note: *Plus l'index est grand, plus les transactions sont transparentes. **Plus l'index est grand, plus les managers sont personnellement responsables. *** Plus l'index est grand, plus les actionnaires ont le pouvoir de défendre leur droit.
| Investissement Direct Etranger | 2022 | 2023 | 2024 |
|---|---|---|---|
| Flux d'IDE entrants (millions USD) | 3 | -63 | -27 |
| Stocks d'IDE (millions USD) | 1.935,7 | 1.854,0 | 1.827,1 |
| Nombre d'investissements greenfield* | 3,0 | 1,0 | 0,0 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
| Impôt sur le revenu des personnes physiques | Taux progressifs de 0% à 38% |
| De 0 à 2 646 SRD | 0% |
| De 2 647 à 14 002,80 SRD | 8% |
| De 14 002,81 à 21 919,80 SRD | 18% |
| De 21 919,81 à 32 839,80 SRD | 28% |
| Au-dessus de 32 839,80 SRD | 38% |
| Impôt de solidarité pour le COVID-19 | 10% en plus du taux d'imposition standard pour les entreprises dont le revenu imposable dépasse 150 000 SRD |
| Surinam | Amérique latine & Caraïbes | Etats-Unis | Allemagne | |
|---|---|---|---|---|
| Nombre de paiements de taxes par an | 30,0 | 28,2 | 10,6 | 9,0 |
| Temps requis pour les formalités administratives en heures | 199,0 | 327,5 | 175,0 | 218,0 |
| Montant total des taxes en % des profits | 27,9 | 46,8 | 36,6 | 48,8 |
Source : Doing Business - Dernières données disponibles.
| Créer une entreprise | Surinam | Latin America & Caribbean |
|---|---|---|
| Procédures (nombre) | 8,00 | 8,00 |
| Temps (jours) | 66,00 | 25,22 |
Source : Doing Business.
Une remarque sur ce contenu ? Contactez-nous.
© eexpand, Tous droits de reproduction réservés.
Dernières mises à jour en Octobre 2025