Pour les dernières prévisions sur les impacts économiques causés par la pandémie de coronavirus, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19" pour les réponses économiques clés des gouvernements.
En 2020, le PIB du Suriname s'est contracté d'environ -13,5%, en raison de l'épidémie de Covid-19. Selon les prévisions actualisées du FMI, la croissance du PIB devrait atteindre 0,7% en 2021 et 1,5% en 2022, sous réserve de la reprise économique mondiale post-pandémique. L'économie reste fortement dépendante des exportations du secteur minier, et le secteur pétrolier pourrait attirer de nouveaux investisseurs étrangers grâce à la découverte de nouveaux champs pétroliers offshore.
Selon le FMI, le budget fédéral accusait un déficit sévère de -11,9% du PIB en 2020, mais il devrait se stabiliser en 2021 et 2022, respectivement à -8,2% et -9%. En septembre 2020, la Banque centrale du Suriname a fortement dévalué le dollar surinamais par rapport au dollar américain, comblant ainsi l'écart entre le taux de change officiel et le taux du marché parallèle. En conséquence, le taux d'inflation a brusquement augmenté à 34,9% et devrait encore augmenter en 2021, à 52,1%, puis connaître une forte baisse en 2022, à 29%. En ce qui concerne la dette brute, le Suriname devait 165,8% de son PIB en 2020. Selon le prévisions, ce taux devrait baisser en 2021 et 2022, à 157,4% et 153,4% du PIB. En général, l’économie du Suriname se caractérise par une forte dépendance vis-à-vis des exportations de produits extractifs et par un vaste secteur public. L'alumine, la bauxite, l'or et le pétrole ont historiquement représenté environ 75% des exportations totales. Ces facteurs rendent l'économie vulnérable aux chocs dus aux variations des prix mondiaux des produits de base. Le gouvernement joue un rôle important dans l'économie en employant plus de la moitié de tous les travailleurs. Les entreprises publiques dominent également un certain nombre d'industries. Cependant, afin de maintenir sa stabilité macroéconomique, le gouvernement a lancé un programme de privatisation. Les défis comprennent une situation budgétaire faible, une dette publique croissante, un cadre de politique monétaire sous-développé et un secteur bancaire vulnérable, ainsi qu'une dépréciation rapide de la monnaie, une mauvaise perception des impôts, la corruption des agents publics, des taux d'inflation élevés et une réduction de l'aide étrangère. Pour atténuer l'impact du Covid-19, le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures fiscales totalisant environ 4,4% du PIB, notamment une augmentation des dépenses en services de santé et un soutien économique aux ménages et aux entreprises. Des fonds ont également été mis à la disposition des Surinamais bloqués à l'étranger qui ne pouvaient pas rentrer en raison de l'interdiction des vols entrants. En 2021, le système de soutien social a été élargi et les allocations augmentées pour les pensions, l'invalidité, les enfants et les pauvres. En outre, la Banque centrale a annoncé plusieurs mesures, notamment l'exigence de réserve de monnaie nationale ramenée de 35% à 27,5%; les banques ont dû accorder des prêts aux personnes ou aux entreprises touchées par le Covid à un taux d'intérêt de 7,5%, en dessous des taux de prêt du marché; et les banques ont dû accorder 3 à 6 mois de report de paiement aux entreprises, institutions et particuliers concernés par le Covid.
Le taux de chômage a été affecté par l'impact économique négatif de la pandémie de Covid-19 et est passé de 8,9% en 2019 à 11,3% en 2020. Cependant, ce taux devrait légèrement diminuer dans les deux prochaines années, à 11,1% et 10,9%. En outre, la pauvreté touche près de la moitié de la population et les enfants ont un accès inégal à l'éducation, en particulier dans les zones les plus pauvres. Le pays est également confronté à des problèmes d'accès aux services d'eau et d'assainissement. Le logement est un autre grand défi, avec un nombre important de personnes vivant dans des logements illégaux sur des terres dont elles ne sont pas propriétaires. Une main-d'œuvre non qualifiée, des infrastructures sous-développées et un accès limité au crédit entravent encore davantage la population du Suriname.
Indicateurs de croissance | 2019 | 2020 | 2021 (e) | 2022 (e) | 2023 (e) |
---|---|---|---|---|---|
PIB (milliards USD) | 3,98e | 2,88 | 2,82 | 2,94 | 3,11 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 1,1e | -15,9e | 0,7 | 1,5 | 2,0 |
PIB par habitant (USD) | 6.663 | 4.787 | 4.620 | 4.759 | 4.986 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -21,6e | -10,7 | -7,4 | -10,9 | -11,3 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 85,2e | 148,2 | 140,6 | 137,5 | 138,4 |
Taux d'inflation (%) | 4,4 | 34,9 | 54,4 | 31,7 | 21,3 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -0,45 | 0,26 | 0,10 | -0,05 | -0,06 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -11,3 | 9,0 | 3,4 | -1,7 | -2,0 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.
Note : (e) Donnée estimée
Indicateurs monétaires | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|
Dollar de Surinam (SRD) - Taux de change annuel moyen pour 1 MAD | 0,64 | 0,77 | 0,80 | 0,78 | 0,98 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Répartition de l'activité économique par secteur | Agriculture | Industrie | Services |
---|---|---|---|
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) | 8,1 | 24,3 | 67,6 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) | 8,7 | 33,4 | 55,8 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) | -18,8 | -5,1 | 7,7 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Indicateurs socio-économiques | 2021 | 2022 (e) | 2023 (e) |
---|---|---|---|
Taux de chômage (%) | 11,2 | 10,9 | 10,6 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database - Dernières données disponibles
Plus d'informations sur la page "Market Analyses about Suriname" de Globaltrade.net, the Directory for International Trade Service Providers.
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
Population active | 217.128 | 219.507 | 207.832 |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
2017 | 2018 | 2019 | |
---|---|---|---|
Taux d'activité total | 56,86% | 56,88% | 56,83% |
Taux d'activité des hommes | 69,76% | 69,56% | 69,52% |
Taux d'activité des femmes | 43,70% | 43,93% | 43,89% |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.
Liberté Economique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation
Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.
L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.
Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House
Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).
Source : Classement mondial de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières
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