Les IDE en chiffres

Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2023 de la CNUCED, les entrées d'IDE au Soudan ont augmenté de 9,7 % pour atteindre 574 millions USD en 2022 (contre 523 millions USD un an plus tôt), ce qui reste bien en deçà de la moyenne triennale enregistrée en 2018-20 (893 millions USD). Le total des stocks d'IDE s'élevait à 30,3 milliards USD en 2022, soit environ 61,3 % du PIB du pays. Parmi les pays en transition de la Corne, les flux d'IDE du Soudan sont les plus élevés. Les investissements sont principalement orientés vers les secteurs des hydrocarbures et des minerais, les services aux entreprises et les transports. La Chine, l'Allemagne et le Qatar sont les principaux investisseurs du pays (BAD). Malgré le coup d'État militaire de 2021, lorsque l'armée du pays, dirigée par le général Abdul Fattah al-Burhan, a pris le pouvoir et chassé le gouvernement de transition dirigé par les civils (CLTG), les investissements devraient se poursuivre dans les secteurs du pétrole, des transports et de l'agriculture (Coface).

Jusqu'à récemment, les facteurs qui encourageaient les IDE étaient les exonérations fiscales accordées aux investisseurs étrangers, le rapatriement facile des bénéfices par les sociétés étrangères, le développement d'un marché financier, le monopole limité de l'État dans divers secteurs industriels, l'attribution de terres libres aux investisseurs étrangers pour des projets stratégiques et l'autorisation de transférer des capitaux étrangers si l'investisseur décide de se retirer du pays. Le pays occupe une position stratégique entre le Moyen-Orient et l'Afrique de l'Ouest et bénéficie d'un énorme potentiel agricole inexploité. Toutefois, ces avantages sont contrebalancés par le manque de main-d'œuvre qualifiée, l'insuffisance des infrastructures, la faiblesse de l'État de droit, la rigidité des marchés du travail, l'inefficacité du régime réglementaire, la corruption et l'instabilité politique. Le manque de capacités institutionnelles limite les efforts de diversification et de développement de l'économie, et la croissance à long terme du secteur privé est considérablement entravée par une corruption endémique et une protection inadéquate des droits de propriété privée. La loi sur l'encouragement des investissements de 2021 établit l'égalité de traitement entre les propriétaires d'entreprises étrangers et nationaux, permettant aux investisseurs étrangers de posséder des entreprises commerciales au Soudan. Cependant, la loi exige que les investisseurs étrangers déposent au moins 250 000 USD pour obtenir une licence d'exploitation. Récemment, les États-Unis ont imposé des sanctions supplémentaires à la suite d'un conflit entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) qui a éclaté en avril 2024. Le conflit porte sur les plans de transition politique et l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, quatre ans après l'éviction du dirigeant de longue date Omar al-Bashir à la suite d'un soulèvement populaire. Le Soudan se classe au 162e rang des 180 économies selon l'Indice de perception de la corruption 2023 et au 173e rang sur 184 pays selon le dernier Indice de liberté économique.

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