Pour les dernières prévisions sur les impacts économiques causés par la pandémie de coronavirus, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19" pour les réponses économiques clés des gouvernements.
Malgré les problèmes de sécurité persistants, l’économie de la République centrafricaine a montré des signes de stabilisation ces dernières années, le PIB augmentant de 3% en 2019 (FMI). Cependant, en raison de la pandémie de COVID-19, la croissance du PIB était nulle en 2020 (FMI). Selon les estimations du FMI, la croissance du PIB devrait atteindre 3,5% en 2021 et 5% en 2022, sous réserve de la reprise économique mondiale post-pandémique. Elle devrait être renforcée par la réalisation de projets énergétiques et la reprise des activités agricoles et minières. Le PIB devrait également être soutenu par une aide internationale, qui sera principalement déployée pour des projets d'infrastructure.
En 2020, l’économie de la République centrafricaine (RCA) a ralenti en raison des effets économiques de la pandémie. La demande des principaux partenaires de la RCA a diminué (en particulier pour les diamants) et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement ont également affecté les exportations (de produits du bois en particulier). Les mesures de confinement ont également eu un impact sur la demande des ménages et les activités économiques. Le gouvernement a adopté un plan de réponse à la crise estimé à environ 268 millions de USD (12% du PIB) pour soutenir l'économie, prévenir les défaillances d'entreprises et les pertes d'emplois et protéger les ménages les plus vulnérables (Coface). L'Agence française de développement, la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et l'UE ont fourni un appui budgétaire de plus de 400 millions de USD (18% du PIB) et le FMI a également accordé deux prêts concessionnels dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (Coface). La RCA est fortement dépendante d'une aide extérieure qui permet au pays de limiter son déficit budgétaire. Selon les données de la BAD, le solde budgétaire est passé d'un excédent de 0,2% du PIB en 2019 à un déficit de 2,2% du PIB en 2020 en raison d'une baisse des recettes. Grâce aux réformes des finances publiques, le déficit budgétaire devrait baisser à 0,2% du PIB en 2021 et 2022 (BAD). Le ratio dette publique / PIB est inférieur au plafond de 70% imposé par la CEMAC, mais plus des trois quarts de la dette publique est extérieure, exposant la RCA à un risque élevé de surendettement. Selon les estimations du FMI, la dette publique est passée de 47,2% du PIB en 2019 à 44,9% en 2020, et atteindra 42,2% en 2021 et 39,2% l'année suivante. L'inflation est restée inférieure à 3% en 2020 (2,3%), reflétant l'amélioration des conditions de sécurité et la réduction de la demande de denrées alimentaires. Elle devrait passer à 3,3% en 2021, pour se stabiliser autour de 2,5% en 2022 (FMI). Les priorités du gouvernement restent de soutenir la reprise économique et la réduction de la pauvreté et de poursuivre le programme de réformes structurelles soutenu par le FMI. En décembre 2019, le FMI a approuvé un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant d'environ 115,1 millions de USD. Ce programme vise à maintenir la stabilité macroéconomique, à renforcer la capacité administrative, la gouvernance et le climat des affaires et à répondre aux besoins de la balance des paiements. La RCA reste dans une situation très fragile, avec un environnement sécuritaire instable, des capacités administratives limitées, une mauvaise gouvernance et un manque de cohésion sociale.
Selon la Banque mondiale, plus de 70% de la population centrafricaine vit en dessous du seuil de pauvreté et les inégalités sont considérables. Selon l'Indice de développement humain 2020 publié par le PNUD, la République centrafricaine était classée 188e (sur 189 pays). Le chômage est élevé, malgré des statistiques officielles trompeuses (4,3% de la population en 2020 selon la Banque mondiale). La crise sécuritaire que la nation a enregistrée ces dernières années a aggravé les inégalités sociales ainsi que le déficit des infrastructures sociales de base. Le pays compte 680 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et 575 000 réfugiés centrafricains ont trouvé refuge dans les pays voisins (Banque mondiale). La mission de paix des Nations Unies (Minusca) a subi des pertes dans ses rangs et ne semble pas disposer de ressources suffisantes.
Indicateurs de croissance | 2019 | 2020 | 2021 (e) | 2022 (e) | 2023 (e) |
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PIB (milliards USD) | 2,28 | 2,39 | 2,59 | 2,80 | 3,02 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 3,0 | 1,0 | -1,0 | 4,0 | 5,0 |
PIB par habitant (USD) | 480e | 494 | 526 | 557 | 589 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 47,2e | 44,1 | 46,5 | 44,0 | 42,3 |
Taux d'inflation (%) | 2,7 | 2,3 | 3,7 | 2,5 | 2,5 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -0,11 | -0,21 | -0,18 | -0,17 | -0,18 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -4,9 | -8,6 | -6,9 | -6,1 | -5,8 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.
Note : (e) Donnée estimée
Indicateurs monétaires | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
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Franc CFA BEAC (XAF) - Taux de change annuel moyen pour 1 MAD | 60,46 | 60,06 | 59,21 | 61,03 | 60,61 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Répartition de l'activité économique par secteur | Agriculture | Industrie | Services |
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Emploi par secteur (en % de l'emploi total) | 69,8 | 6,3 | 23,9 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) | 33,9 | 20,8 | 42,5 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) | -1,0 | 0,2 | 0,6 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Plus d'informations sur la page "Market Analyses about The Central African Republic" de Globaltrade.net, the Directory for International Trade Service Providers.
2018 | 2019 | 2020 | |
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Population active | 1.874.453 | 1.910.933 | 1.922.667 |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
2017 | 2018 | 2019 | |
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Taux d'activité total | 73,10% | 72,80% | 72,48% |
Taux d'activité des hommes | 80,51% | 79,98% | 79,42% |
Taux d'activité des femmes | 65,84% | 65,76% | 65,68% |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.
Liberté Economique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation
Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.
L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.
Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House
Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).
Source : Classement mondial de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières
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