Pour les dernières prévisions sur les impacts économiques causés par la pandémie de coronavirus, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19" pour les réponses économiques clés des gouvernements.
La croissance du Niger a été particulièrement résistante aux risques induits par les attaques terroristes, la faiblesse des prix à l'exportation de l'uranium, le changement climatique affectant l'agriculture, la fermeture de la frontière avec le Nigéria. En 2020, en raison de l'éclosion de la pandémie Covid-19, la croissance du PIB a ralenti à 1,2%, contre 5,9% en 2019 (FMI). Un retour à une forte croissance est attendu par le FMI en 2021 (6,9%) et 2022 (12,8%), sous réserve de la reprise économique mondiale post-pandémique. Les grands projets financés par des donateurs et les investissements directs étrangers sont d'importants moteurs de croissance.
En 2020, si le Niger a réussi à éviter une crise sanitaire, son économie a néanmoins été impactée par les effets de la pandémie Covid-19. Les mesures de confinement et les retards dans les projets étrangers nuisent aux activités économiques. Les secteurs des services et des industries extractives ont été les plus touchés. Pour faire face à la crise, le gouvernement a adopté un plan de 597 milliards de francs CFA (7,4% du PIB) pour aider les ménages et les entreprises. Les ménages les plus vulnérables ont bénéficié d'une aide monétaire et de la suspension des factures d'électricité (Coface). Le déficit budgétaire est passé à 5,7% du PIB en 2020 en raison de l'augmentation des dépenses de santé et de la baisse des recettes fiscales déjà faibles (BAD). Il devrait baisser à 4,4% du PIB en 2021 et 3,5% du PIB en 2022 (BAD), restant au-dessus de l'objectif de l'UEMOA de 3%. Le déficit budgétaire a été financé par un soutien accru des institutions internationales, des prêts et une initiative de suspension du service de la dette (Coface). La dette publique est passée de 39,8% du PIB en 2019 à 44,2% du PIB en 2020 en raison des effets de la pandémie, plaçant le pays dans une situation de risque modéré de surendettement (FMI). Il devrait rester à ce niveau en 2021 (44,5% du PIB) avant de redescendre à 42% du PIB en 2022 (FMI). D'une déflation de -2,5% en 2019, l'inflation est passée à 2,8% en 2020, en raison des perturbations de la chaîne d'approvisionnement (FMI). Le FMI prévoit une baisse de l'inflation à 0,4 en 2021, puis une remontée à 2% en 2022, restant en deçà du critère de convergence de la CEDEAO de 10%. Après avoir examiné l'accord de facilité élargie de crédit de trois ans approuvé en janvier 2017, le FMI a estimé que la mise en œuvre du programme avait été mitigée. Si le pays réussissait à apurer ses arriérés et à améliorer la gestion des finances publiques, la mobilisation des recettes et le contrôle des dépenses étaient difficiles. Outre la poursuite des réformes structurelles, les autorités restent attachées à une budgétisation prudente, à une meilleure gestion des exonérations fiscales et à des mesures de lutte contre la contrebande de pétrole. Parmi les défis posés au gouvernement figurent la réalisation de grands projets dans le secteur des ressources naturelles, la réduction du déficit des infrastructures et la viabilité des finances publiques et de la dette dans un contexte de bas prix du pétrole et de l'uranium. La principale menace est la dégradation de la situation sécuritaire, en raison des activités des groupes terroristes dans la région (Boko Haram, AQMI, Al-Murabitoun).
Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde, mais a l’un des taux de croissance démographique les plus élevés. L'insécurité aggravée par les attaques de Boko Haram a conduit à une crise humanitaire majeure. Le HCR compte plus de 350 000 réfugiés et personnes déplacées au Niger. En 2020, le pays se classait toujours dernier (189e) au monde en termes de développement humain. La Banque mondiale a estimé que le taux de chômage officiel au Niger était d'environ 0,7% en 2020.
Indicateurs de croissance | 2019 | 2020 | 2021 (e) | 2022 (e) | 2023 (e) |
---|---|---|---|---|---|
PIB (milliards USD) | 12,91 | 13,76e | 15,64 | 17,26 | 19,72 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 5,9e | 3,6e | 5,4 | 6,6 | 10,4 |
PIB par habitant (USD) | 554e | 568 | 622 | 662 | 728 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 39,8 | 45,0 | 48,6 | 49,5 | 47,4 |
Taux d'inflation (%) | -2,5 | 2,9 | 2,9 | 2,5 | 2,0 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -1,62e | -1,85e | -2,41 | -2,78 | -2,25 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -12,6 | -13,5e | -15,4 | -16,1 | -11,4 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database - October 2021.
Note : (e) Donnée estimée
Indicateurs monétaires | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|
Franc CFA BCEAO (XOF) - Taux de change annuel moyen pour 1 MAD | 60,46 | 60,06 | 59,21 | 61,03 | 60,61 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Répartition de l'activité économique par secteur | Agriculture | Industrie | Services |
---|---|---|---|
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) | 72,5 | 6,7 | 20,8 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) | 37,8 | 20,2 | 36,1 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) | 3,4 | 8,7 | 6,5 |
Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.
Plus d'informations sur la page "Market Analyses about Niger" de Globaltrade.net, the Directory for International Trade Service Providers.
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
Population active | 8.108.892 | 8.435.887 | 8.749.634 |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
2017 | 2018 | 2019 | |
---|---|---|---|
Taux d'activité total | 73,60% | 73,49% | 73,39% |
Taux d'activité des hommes | 84,88% | 84,72% | 84,55% |
Taux d'activité des femmes | 62,49% | 62,42% | 62,37% |
Source : International Labour Organization, ILOSTAT database
L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.
Liberté Economique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation
Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.
L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.
Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House
Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).
Source : Classement mondial de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières
Une remarque sur ce contenu ? Contactez-nous.
© Export Entreprises SA, Tous droits de reproduction réservés.
Dernières mises à jour en Mai 2022