Les IDE en chiffres

Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2023 de la CNUCED, les flux d'IDE vers le Myanmar se sont élevés à 1,2 milliard USD, soit une baisse de 40,1 % par rapport aux 2 milliards USD enregistrés un an plus tôt. À la fin de la même période, le stock total d'IDE était estimé à 38,4 milliards USD, soit environ 67,7 % du PIB. Historiquement, le pétrole, le gaz et le bois étaient les secteurs qui attiraient le plus d'investissements ; cependant, ces dernières années, les flux d'IDE ont été dirigés principalement vers les secteurs des transports et des communications, de l'industrie manufacturière, de l'immobilier et du tourisme. La Direction de l'investissement et de l'administration des entreprises (DICA) a indiqué qu'au cours de l'année fiscale 2023-24, 63 investissements étrangers ont été réalisés pour un montant total de 651,9 millions USD, en particulier dans les secteurs de l'industrie et de l'électricité. La Chine et la Thaïlande ont été les principales sources de ces investissements.

L'armée birmane a organisé un coup d'État le 1er février 2021, réduisant à néant les progrès économiques réalisés ces dernières années. La violence, la répression et la mauvaise gestion économique du régime ont entraîné un déclin significatif de l'activité commerciale dans le pays. Les strictes restrictions de change imposées par la banque centrale et l'accès limité aux dollars américains par le régime ont encore entravé les opérations commerciales. En outre, la lourdeur des procédures d'octroi de licences d'importation et la rigueur des réglementations relatives à la conversion des devises étrangères, associées aux fréquentes coupures d'électricité et à la dépendance à l'égard des groupes électrogènes, ont considérablement augmenté les coûts des entreprises. Ces facteurs ont entravé la capacité des entreprises à importer des matériaux, à fabriquer des produits, à payer les salaires des employés et à rapatrier les bénéfices des ventes et des liquidations d'actifs en Birmanie. De nombreuses entreprises étrangères ont interrompu leurs activités, utilisé des clauses de force majeure pour mettre fin à leurs investissements et évacué leur personnel étranger. La loi sur l'investissement du Myanmar de 2016 (MIL) et la loi sur les sociétés de 2018 restent en vigueur pour réglementer les investissements étrangers. La MIL incorpore une "liste négative" décrivant les secteurs dans lesquels les investissements étrangers sont soit interdits, soit restreints. Entrée en vigueur le 1er août 2018, la loi sur les sociétés autorise les investissements étrangers à hauteur de 35 % dans les entreprises nationales, permettant ainsi une participation étrangère limitée à la bourse. Promulguée en mars 1989, la loi sur les entreprises économiques d'État précise que les entreprises d'État détiennent des droits exclusifs pour mener diverses activités économiques dans des secteurs spécifiques. Ces secteurs comprennent l'extraction du teck, le pétrole et le gaz, la banque et l'assurance, ainsi que la production d'électricité. Le mauvais climat des affaires au Myanmar est confirmé par sa faible position dans les classements internationaux : il se situe à la 162e place parmi les 180 économies de l'Indice de perception de la corruption 2023.

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