Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir en Iran | Les procédures relatives à l'investissement étranger | Les opportunités d'investissement
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2024 de la CNUCED, les flux d'IDE vers l'Iran se sont élevés à 1,42 milliard USD en 2023, en baisse de 5,2 % en glissement annuel. À la fin de la même période, le stock total d'IDE était estimé à 63 milliards USD, soit environ 15,6 % du PIB du pays. L'Iran a enregistré un nouveau record d'IDE au cours de l'année civile se terminant en mars 2024, malgré les sanctions américaines. L'Organisation pour l'investissement, l'économie et l'assistance technique (OIETA) a fait état d'un IDE net de 5,5 milliards d'USD, le plus élevé de ses 16 années d'existence. En outre, 2,5 milliards d'USD d'investissements étrangers ont été attirés par des projets non enregistrés auprès de l'OIETA. La Chine est arrivée en tête avec 2 milliards d'USD, suivie par la Turquie, les Émirats arabes unis et la diaspora iranienne. La plupart des IDE sont allés à l'industrie manufacturière, aux mines et aux métaux, tandis que le secteur du pétrole et du gaz a attiré la plus grande part des investissements au cours des trois dernières années, durant lesquelles le total des IDE autorisés a atteint 11 milliards d'USD. L'OIETA a rejeté les affirmations selon lesquelles les investissements afghans ont joué un rôle majeur, notant qu'ils ne s'élevaient qu'à 35 millions d'USD. Plus récemment, lors de sa dernière réunion pour l'année iranienne en cours, qui s'étend du 20 mars 2024 au 20 mars 2025, le Conseil de l'investissement étranger a approuvé des plans d'investissement d'une valeur de 900 millions USD de la part d'investisseurs étrangers. La Russie, la Chine, les Émirats arabes unis et la Turquie sont les principaux investisseurs, près de la moitié de cette somme étant allouée au secteur du pétrole et du gaz.
Les flux d'investissements étrangers en Iran sont restés relativement très faibles ces dernières années, par rapport à l'énorme potentiel que le pays peut offrir. Cela est dû à plusieurs facteurs : l'omniprésence de l'État dans l'économie, les risques politiques externes (l'embargo américain, les sanctions économiques, l'escalade des tensions dans la région), ainsi que les problèmes internes (l'appauvrissement de la population, les risques sociaux, l'inflation, la crise du régime politique), et la lourdeur de la bureaucratie dans tous les secteurs. L'ingérence de l'État érode la liberté économique sur tous les fronts, tandis que la corruption et les faiblesses institutionnelles du cadre juridique affaiblissent l'État de droit. Le gouvernement dictant la production et tirant la majorité de ses revenus du secteur pétrolier, le secteur privé est confronté à des contraintes imposées par un environnement réglementaire pesant. En outre, les réglementations en matière d'emploi sont restrictives, ce qui entraîne une stagnation du marché du travail, et la stabilité monétaire souffre des contrôles gouvernementaux qui faussent le niveau des prix. La situation est exacerbée par les sanctions imposées par les États-Unis, qui entravent les IDE en Iran en restreignant l'accès aux marchés financiers internationaux et en limitant la capacité des investisseurs étrangers à transférer des fonds et à effectuer des transactions commerciales. D'autre part, le pays offre un vaste marché de consommateurs peu pénétré ; en outre, le pays bénéficie de sa situation stratégique, qui lui donne accès aux marchés régionaux du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, tout en servant de point de passage crucial pour le commerce entre l'Europe et la Chine, et il est riche en ressources naturelles. L'Iran se classe 64e parmi les 133 économies de l'Indice mondial de l'innovation 2024, 151e sur 180 dans l'Indice de perception de la corruption 2024, et 169e sur 184 pays dans le dernier Indice de liberté économique.
Investissement Direct Etranger | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 1.342 | 1.425 | 1.500 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 58.711 | 60.136 | 61.636 |
Nombre d'investissements greenfield* | 0 | 0 | 0 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 0 | 0 | 0 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Tout d'abord, l'Iran représente un marché important (70 millions d'habitants) avec une population jeune avide de produits étrangers. C'est également un marché solvable avec d'immenses besoins à la fois en biens de consommation, d'équipements, et en grands projets d'infrastructure (électricité, eau, logements, transport, etc.). Les coûts de production (travail, énergie, etc.) sont faibles.
L'Iran, du fait de sa situation géographique, est aussi une base idéale pour exporter dans la région et ses ressources énergétiques constituent un grand attrait pour l'investissement étranger.
Le poids de l'Etat dans l'économie est très important avec une myriade d'organisations liées à l'Etat et disposant de fonds et budgets très importants sans gestion cohérente. La corruption est très répandue dans le pays.
Les tensions géopolitiques, en particulier avec Israël, et l'instabilité interne constituent également des éléments de risques importants.
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