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drapeau France France : Contexte politico-économique

Dans cette page : Le contexte économique | Le contexte politique

 

Le contexte économique

La conjoncture économique

La France est classée septième puissance économique mondiale (FMI, 2024). En 2024, le PIB de la France a augmenté de 1,1%, correspondant au taux de 2023. L'investissement des ménages a chuté de 6% en raison des taux d'intérêt élevés et de la faible confiance, après une baisse de 8,2% en 2023. L'investissement des entreprises a diminué de 1,6% en raison de la faible utilisation des capacités et de la demande faible. La croissance a été soutenue par la consommation publique (+2,1%) et l'investissement public (+3,3%). En 2025, une politique budgétaire restrictive devrait limiter la croissance réelle du PIB à 0,8% (FMI). L'investissement privé restera faible en raison de l'impact retardé de la politique monétaire accommodante et de l'incertitude économique persistante. La consommation privée bénéficiera de la désinflation et de la hausse des salaires réels. En 2026, l'activité économique devrait se redresser, avec une croissance du PIB atteignant 1,1%, soutenue par des ajustements fiscaux plus faibles et des coûts de crédit en baisse. La croissance sera tirée par la demande intérieure privée, la taux d'épargne diminuant et l'investissement privé profitant de l'assouplissement monétaire.

En ce qui concerne les finances publiques, le déficit budgétaire a été estimé à 6,1% du PIB en 2024, contre 5,5% en 2023. Les mesures de consolidation budgétaire annoncées pour 2025 représentent 1,4% du PIB, mais les prévisions supposent un effort plus faible, avec un ajustement structurel du solde primaire de 1% du PIB en 2025 et de 0,5% en 2026 (données OCDE). En 2026, le déficit général du gouvernement devrait atteindre 5,5% du PIB, car certaines mesures de recettes de 2025 devraient expirer. Le ratio des recettes au PIB devrait diminuer d'environ ¼ de point, tandis que le ratio des dépenses ne diminuera que légèrement. Les paiements d'intérêts devraient augmenter de 0,3 point de pourcentage. Après avoir chuté à 109,9% du PIB en 2023, la dette publique devrait augmenter à 112,3% en 2024. Elle devrait continuer à augmenter progressivement, atteignant 117,6% en 2026 (FMI). Cette hausse est principalement due à des déficits primaires élevés et à l'augmentation des paiements d'intérêts, tandis que l'effet réducteur de la dette de la croissance nominale devrait être plus modéré que les années précédentes. L'inflation a diminué progressivement en 2024, atteignant 1,5% en octobre, principalement en raison de la baisse des prix de l'énergie et des aliments, ainsi que d'un ralentissement des prix des services. Une légère augmentation est attendue en 2025 en raison des effets de base et de la hausse des prix des aliments. La croissance des prix de l'énergie devrait encore se modérer (+0,8%) en 2025, avec une baisse des prix de l'électricité. L'inflation moyenne pour 2024 devrait être de 2,4%, et se réduire à 1,9% en 2025 et 1,8% en 2026, restant en dessous de l'objectif de la BCE.

Le marché du travail est resté solide au premier trimestre 2024, mais a ralenti au deuxième trimestre. Le taux de chômage a diminué de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 7,3% au deuxième trimestre 2024, proche de son plus bas niveau depuis 2008, tandis que le taux d'emploi a atteint un niveau record de 74,7%. Selon les données de l'INSEE, au quatrième trimestre 2024, le nombre de chômeurs a diminué de 63 000 par rapport au trimestre précédent, atteignant 2,3 millions, ce qui a conduit à un taux de chômage de 7,3% pour l'année. La croissance de l'emploi devrait ralentir en 2025 et 2026 (+0,1% et +0,4%, respectivement, après +0,5% en 2024) à mesure que l'impact des contrats d'apprentissage diminue, que les heures travaillées reviennent aux niveaux de 2019 et que la productivité du travail se redresse. Le taux de chômage devrait augmenter progressivement pour atteindre 7,5% en 2025 et 7,6% en 2026 (Commission européenne). En moyenne, les citoyens français bénéficient d'un PIB par habitant élevé (PPA), estimé à 67 658 USD en 2024 par le FMI. Néanmoins, les inégalités persistent et selon Eurostat, un cinquième de la population était exposé au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale à la fin de 2023 (juste en dessous de la moyenne de l'UE).

 
Indicateurs de croissance 2023 (E)2024 (E)2025 (E)2026 (E)2027 (E)
PIB (milliards USD) 3.052,713.174,103.283,433.398,063.500,28
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) 1,11,10,81,11,4
PIB par habitant (USD) 46.30548.01249.52751.11352.503
Solde des finances publiques (en % du PIB) -4,9-5,5-5,5-5,5-5,7
Endettement de l'Etat (en % du PIB) 109,9112,3115,3117,6119,8
Taux d'inflation (%) 5,72,31,61,81,8
Taux de chômage (% de la population active) 7,47,47,27,17,0
Balance des transactions courantes (milliards USD) -30,402,88-3,95-12,00-14,57
Balance des transactions courantes (en % du PIB) -1,00,1-0,1-0,4-0,4

Source : FMI - World Economic Outlook Database, Dernières données disponibles.

Note : (E) Données estimées

 

Les principaux secteurs économiques

La France est la première puissance agricole de l'Union européenne, représentant près d'un quart de la production agricole totale de l'UE. Néanmoins, le secteur agricole ne représente qu'une très petite part du PIB du pays (1,7%) et emploie 3% de la population (Banque mondiale, dernières données disponibles). Le blé, le maïs, la viande et le vin sont les principaux produits agricoles de la France. Le nombre de fermes françaises a été divisé par quatre en cinquante ans : il y en avait plus de 1,5 million en 1970, alors qu'aujourd'hui elles sont moins de 400 000, avec une taille moyenne de ferme de 69 hectares. La France domine l'industrie mondiale du vin en tant que plus grand producteur, représentant environ 20% de la production mondiale, soit environ 48 millions d'hectolitres par an, et elle se classe parmi les premiers exportateurs avec des revenus d'exportation se chiffrant en milliards (15,6 milliards EUR en 2024). Les premières estimations d'INEE pour les comptes agricoles de 2024 indiquent une baisse de 7,5% de la production, due à la baisse des prix et des volumes. La production de cultures devrait diminuer de 6,8% en volume en raison de conditions météorologiques défavorables, avec une baisse des prix de 6,8%, entraînant une diminution de 13,1% de la valeur des cultures. La production animale a diminué de 1,4%, avec une baisse des prix de 2,3%, partiellement compensée par une légère augmentation du volume de 0,9%. La consommation intermédiaire devrait baisser de 8,0%, avec une baisse des prix permettant une légère reprise du volume. En conséquence, la valeur ajoutée brute par travailleur en termes réels a diminué de 7,7% en 2024, après une baisse de 9,6% en 2023.

L'industrie manufacturière de la France est très diversifiée ; cependant, le pays connaît actuellement un processus de désindustrialisation, qui a entraîné l'externalisation de nombreuses activités. Aujourd'hui, l'industrie représente 18,5% du PIB et emploie près d'un cinquième de la population active (Banque mondiale). Bien que les services dominent l'économie française, l'industrie reste cruciale. Des secteurs traditionnels comme l'aérospatiale (Airbus), l'automobile (Peugeot, Renault) et les biens de luxe (LVMH) prospèrent aux côtés de l'alimentation et des boissons (fromages et vins renommés) et des produits chimiques/pharmaceutiques (Sanofi). Les secteurs émergents tels que les industries numériques, les énergies renouvelables et les industries vertes gagnent du terrain avec le soutien du gouvernement. La concurrence, les changements technologiques rapides et des réglementations environnementales plus strictes posent des défis, mais le secteur industriel français, riche en innovation et en expertise manufacturière, est bien positionné pour s'adapter et rester une force mondiale. Selon les chiffres préliminaires officiels, la production manufacturière française au quatrième trimestre 2024 était inférieure de 1,9% à celle de la même période en 2023, tandis que la production dans toutes les industries a baissé de 1,2%.

Le secteur tertiaire représente 69,7% du PIB français et emploie 78% de la population active (Banque mondiale). La France est la première destination touristique mondiale : en 2024, plus de 100 millions de visiteurs internationaux ont visité le pays (+2 millions par rapport à l'année précédente), générant environ 71 milliards EUR de revenus internationaux (+12% - données du Ministère de l'Économie). Selon la Fédération Bancaire Européenne, les activités financières représentaient 3,2% de la valeur ajoutée totale en France en 2023, dont environ 60% attribués au secteur bancaire. L'industrie bancaire employait 355 100 personnes à la fin de 2023, avec 326 banques opérant dans le secteur, dont quatre sont reconnues par le Conseil de stabilité financière comme faisant partie des huit banques d'importance systémique mondiale de la zone euro (G-SIBs).

 
Répartition de l'activité économique par secteur Agriculture Industrie Services
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) 2,5 19,2 78,2
Valeur ajoutée (en % du PIB) 1,7 18,5 69,7
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) 4,9 4,5 0,7

Source : Banque Mondiale, Dernières données disponibles.

 

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Indicateur de liberté économique

Définition :

L'indicateur de liberté économique mesure dix composantes de la liberté économique, regroupées en quatre grandes catégories : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption) ; Le rôle de l'Etat (la liberté fiscale, les dépenses du gouvernement) ; L'efficacité des réglementations (la liberté d'entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire) ; L'ouverture des marchés (la liberté commerciale, la liberté d'investissement et la liberté financière). Chacune de ces 10 composantes est notée sur une échelle de 0 à 100. La note globale du pays est une moyenne des notes des 10 composantes.

Note :
65,7/100
Rang mondial :
64
Rang régional :
34

Liberté économique dans le monde (carte interactive)
Source : Indice de liberté économique, Heritage Foundation

 

Classement de l'environnement des affaires

Définition :

Le classement de l'environnement des affaires mesure la qualité ou l'attractivité de l'environnement des affaires dans les 82 pays couverts par les prévisions de The Economist. Cet indicateur est défini par l'analyse de 10 critères : l'environnement politique, l'environnement macro-économique, les opportunités d'affaires, les politiques à l'égard de la libre entreprise et de la concurrence, les politiques à l'égard de l'investissement étranger, le commerce extérieur et le contrôle des changes, les taux d'imposition, le financement des projets, le marché du travail et la qualité des infrastructures.

Note :
7.74/10
Rang mondial :
15/82

Source : The Economist Intelligence Unit - Business Environment Rankings 2020-2024

 

Risque pays

Consultez l'analyse risque pays proposée par Credimundi.

 

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Le contexte politique

Chefs de gouvernement
President: Emmanuel Macron (depuis le 14 mai 2017 ; réélu pour un second mandat le 24 avril 2022)
Premier ministre: François Bayrou (depuis le 13 décembre 2024)
Les prochaines élections
Élections présidentielles : Avril 2027
Sénat : juin 2029
Assemblée nationale : juin 2027
Le contexte politique actuel
En 2024, les principaux événements politiques en France ont été la dissolution de l'Assemblée nationale et la formation de plusieurs gouvernements. Suite à des projections montrant une forte avance du Rassemblement national (RN) d'extrême droite aux élections européennes, le président Emmanuel Macron a dissous l'Assemblée nationale le 9 juin 2024 et a convoqué des élections anticipées. Organisées le 30 juin et le 7 juillet, ces élections ont abouti à un parlement sans majorité, aucun parti n'ayant obtenu la majorité absolue. En réponse, Macron a nommé un nouveau gouvernement de centre-droit, dirigé par le Premier ministre Michel Barnier, en septembre 2024, pour sortir de l'impasse politique. Cependant, le gouvernement Barnier s'est effondré en décembre 2024 après un vote de défiance. François Bayrou, un centriste chevronné, a alors été nommé quatrième premier ministre de l'année, son administration étant largement soutenue par les partis centristes MoDem et La République En Marche (LREM).
Lors des élections européennes de 2024, le Rassemblement national d'extrême droite, dirigé par Marine Le Pen, s'est imposé comme le premier parti de France, obtenant une part importante des voix. Le parti centriste de Macron, LREM, a connu un déclin, tandis que les partis traditionnels tels que le Parti socialiste (PS) et Les Républicains (LR) ont également enregistré des pertes.
Sur la scène internationale, la France est restée un fervent défenseur de l'Ukraine dans le cadre du conflit qui l'oppose à la Russie. M. Macron a souligné la nécessité pour l'Europe d'augmenter ses dépenses de défense afin de réduire sa dépendance à l'égard des États-Unis et de s'adapter à l'évolution des défis en matière de sécurité. Il a également souligné l'importance de continuer à soutenir l'Ukraine, malgré les risques potentiels, y compris la possibilité d'une confrontation directe avec la Russie.
Les principaux partis politiques
Après les élections de 2024, les principaux partis représentés au parlement français sont :

- Rassemblement national (RN) : extrême droite ; première représentation parlementaire en 1997. Il s'est présenté de manière indépendante et est devenu le premier parti en termes de voix.
- Renaissance (anciennement La République En Marche) : centre, mouvement politique libéral fondé par Emmanuel Macron.
- La France Insoumise (LFI) : extrême gauche
- Le Parti socialiste (PS) : parti social-démocrate de centre-gauche qui prône la justice sociale, l'égalité et la solidarité.
- Les Républicains : parti de centre-droit fondé en 2002. Il est le deuxième parti de l'Assemblée nationale. Le parti est généralement considéré comme gaulliste, soutenant un État français fort et l'identité nationale.
- Le Mouvement démocrate (MoDem) : centriste
- Europe Écologie Les Verts (EELV) : met l'accent sur l'écologie et les modes de vie pacifiques et durables.
- Horizons (HOR) : centre-droit
- Union de la droite pour la République (UDR) : conservatisme, populisme de droite
- Parti communiste français (PCF) : communisme, euroscepticisme modéré

La Renaissance centriste du président Emmanuel Macron a maintenu une alliance avec le MoDem pour consolider le centre. À gauche, une coalition connue sous le nom de Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) a été formée en 2022, comprenant des partis comme LFI, PS et EELV.
La nature de l'Etat
La France est une République, une démocratie parlementaire associée à un pouvoir présidentiel.
Le pouvoir exécutif
Le Président de la République est le Chef de l'État. Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Il nomme le Premier ministre et son gouvernement sur proposition du Premier ministre. Le Premier ministre fixe le montant des dépenses et des recettes de l'État et prépare certains projets de loi.
Le pouvoir législatif
Le Parlement est composé du Sénat et de l'Assemblée nationale. Les 348 sénateurs sont élus au suffrage universel indirect pour neuf ans, renouvelables par un vote à la majorité d'un tiers tous les trois ans. Les 577 députés sont élus au suffrage universel direct. Ils examinent les projets de loi et les propositions de loi successivement, votent les lois et exercent un contrôle sur le Gouvernement. Le Conseil économique, social et environnemental a une fonction consultative (optionnelle ou obligatoire) dans le cadre du processus législatif.
 

Indicateur de la liberté de la presse :

Définition :

Le classement mondial, publié chaque année, permet de mesurer les violations de la liberté de la presse dans le monde. Il reflète le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays et les moyens mis en œuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Au final, une note et une position sont attribuées à chaque pays. Afin d’établir ce classement, Reporters Sans Frontières a réalisé un questionnaire adressé aux organisations partenaires, aux 150 correspondant de RSF, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme, reprenant les principaux critères – 44 au total – permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays donné. Ce questionnaire recense l’ensemble des atteintes directes contre des journalistes ou des net-citoyens (assassinats, emprisonnements, agressions, menaces, etc.) ou contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions, etc.).

Rang mondial :
34/180
 

Indicateur de liberté politique

Définition :

L'indicateur de liberté politique fournit une évaluation annuelle de l'état de la liberté dans un pays, telle qu'elle est vécue par les individus. L'enquête mesure le degré de liberté à travers deux grandes catégories : la liberté politique et les libertés individuelles. Le processus de notation est basé sur une liste de 10 questions relatives aux droits politiques (sur le processus électoral, le pluralisme politique, la participation et le fonctionnement du gouvernement) et de 15 questions relatives aux libertés individuelles (sur la liberté d'expression, de croyance, le droit d'association, d'organisation et l’autonomie des individus). Des notes sont attribuées à chacune de ces questions sur une échelle de 0 à 4, où 0 représente le plus petit degré de liberté et 4 le plus grand degré de liberté. La note globale d’un pays est une moyenne des notes données à chaque question. Elle va de 1 à 7, 1 correspondant au plus haut degré de liberté et 7 au plus bas.

Classement :
Libre
Liberté politique :
1/7
Libertés individuelles :
2/7

Liberté politique dans le monde (carte interactive)
Source : Liberté dans le monde, Freedom House

 

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Dernières mises à jour en Mars 2025