Dans cette page : Les IDE en chiffres | Pourquoi choisir d'investir au Cameroun | Les procédures relatives à l'investissement étranger | Les opportunités d'investissement
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les entrées d'IDE au Cameroun, traditionnellement faibles par rapport au potentiel de son économie, ont atteint 488 millions de USD en 2020, une forte baisse par rapport aux 1027 millions de USD enregistrés en 2019, en raison de la crise sanitaire et économique mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19. Les stocks d'IDE sont estimés à 9 milliards de USD en 2020. Selon l'Investment Trends Monitor de la CNUCED, les flux mondiaux d'IDE ont fortement rebondi en 2021, mais les flux d'IDE vers les pays africains (hors Afrique du Sud) n'ont augmenté que modérément. La plupart des IDE proviennent de l'Union européenne, en particulier de la France et de l'Allemagne, et ciblent l'industrie minière, y compris l'extraction de pétrole. Cependant, la Chine est devenue le principal investisseur dans le pays, poursuivant de grands projets d'infrastructure. Dans le cadre de son intérêt croissant pour l'Afrique, la Chine investit régulièrement au Cameroun (avec un total d'investissements directs et indirects chinois s'élevant à 2,43 milliards de USD en 2016 selon le ministère camerounais de l'économie), permettant la construction du port et du complexe industriel de Kribi et le barrage hydroélectrique de Memve'ele. La Coupe d'Afrique des Nations, organisée début 2022, a stimulé les investissements dans les secteurs du tourisme, de l'immobilier et des infrastructures.
Dans le rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale (dernier rapport), le Cameroun se classe à la 167e position sur 190 pays. Cela représente une légère baisse par rapport à l'édition 2019 où le pays était classé 166e. Malgré ce classement, le Cameroun a amélioré l'accès aux informations sur le crédit en établissant un cadre par l'intermédiaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale pour l'agrément et le fonctionnement des bureaux de crédit (Doing Business). L'économie du Cameroun a le potentiel pour devenir l'un des pays les plus prospères et parmi les mieux placés pour recevoir des investissements directs étrangers en Afrique. Alors que le pays dispose de nombreuses ressources naturelles (pétrole, forêt, pêche), ainsi que de terres fertiles sur lesquelles bâtir, il doit améliorer et simplifier son administration, afin de dynamiser l'entrepreneuriat et lutter contre la corruption. La médiocrité des infrastructures, la faiblesse de l'État de droit et les inefficacités persistantes d'un vaste système parapublic dans des secteurs clés entravent la croissance des IDE. En outre, la poursuite de l'insurrection islamiste, la violence et les tensions dans les régions séparatistes anglophones ont un impact négatif sur le climat des affaires.
Investissement Direct Etranger | 2019 | 2020 | 2021 |
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Flux d'IDE entrants (millions USD) | 1.027 | 675 | 850 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 8.538 | 8.931 | 9.781 |
Nombre d'investissements greenfield* | 23 | 11 | 8 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 1.188 | 206 | 191 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Les principaux atouts de l’économie camerounaise sont :
Les principales faiblesses du pays sont :
Le Cameroun dispose également de zones franches dans lesquelles peuvent s'installer toutes les entreprises à vocation exportatrice, c’est à dire produisant des biens et services destinés exclusivement à l’exportation. Les avantages sont nombreux pour l'entreprise : exonération de toute licence, autorisation ou limitation de quotas à l’export comme à l’import, possibilité d’ouvrir des comptes en devises étrangères, absence de restriction sur les opérations de vente, d’achat de devises étrangères, droit de transfert vers l’étranger des bénéfices réalisés (cependant 25% doivent être réinvestis au Cameroun), exonération d'impôts et de taxes sur une période de 10 ans à partir du début des activités, imposition à un taux global de 15% sur les bénéfices à partir de la 11ème année.
Toutefois, le postulant doit satisfaire, suivant le cas, aux conditions suivantes :
- être immatriculé soit au Registre du Commerce, soit au Répertoire communal ;
- avoir fait une déclaration d’existence ;
- détenir la carte professionnelle de commerçant ;
- disposer de locaux et d’installations matérielles lorsqu’ils sont exigés ;
- respecter les autres obligations professionnelles, notamment en matière fiscale ;
- obtenir l’agrément préalable (pour les personnes de nationalité étrangère).
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